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Nicolas Jolivot
6 avril 2020

VOYAGES DANS MON JARDIN (4)

chat

 

février

Les chapeaux de murs servent de boulevards aux chats du quartier. On peut lire en bas du mur, la marque de la crue de 1866.

 

narcisse

 

4 février

En pleine épidémie du coronavirus qui sévit en Chine et qui touche tant d'habitants sans provoquer en occident la moindre compassion, ou presque, une information passe inaperçue. En cette période qui tente d'éviter la pandémie, elle est moins grave (quoique) et se répand sur tous les médias : un nouveau virus s'attaque aux tomates. Le TOBRFV (tomato brown rugose fruit virus) foudroie les cultures à travers le monde depuis six ans et risque d'atteindre la France selon l'Agence de sécurité sanitaire. J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi cette information tombe maintenant alors que la culture n'en est qu'au semis (que je prépare cette semaine derrière la fenêtre de mon atelier). Il est un peu tôt pour constater la déformation ou la décoloration des feuilles et la rugosité sur les fruits… Cette information ne doit concerner que les maraîchers industriels qui font pousser des tomates toute l'année sous serre chauffée, le pied dans un sac en plastique. Il n'y a peut-être pas de lien de cause à effet, mais si, déjà, on ne mangeait que des fruits de saison issus de la vraie terre…

Sur le mur du clos, je peux encore voir des clous forgés avec leur tête façonnée à quatre pans, typique du 19e siècle. Grande Pervenche (Vinca major) : J'en avais déterré un pied dans la campagne et l'avais replanté. Depuis, les pervenches se déplacent comme elles veulent dans le jardin, en lançant leurs stolons racinaires de zones d'ombre en zone d'ombre. Véronique de Perse (Veronica persica) : Fleur sauvage. Fricaire fausse-renoncule (Ficaria verna) : Fleur sauvage. Narcisse (Narcissus). Grives.

 

branches

 

10 février

La météo est décidément trop clémente. Les fleurs du prunus commencent déjà à s'ouvrir profitant des 12 degrés en journée. Le résultat ne s'est pas fait attendre, le vent s'est levé hier vers midi, a forci dans l'après-midi, est devenu la tempête Ciara en soirée. Il a sans cesse baffer le rosier grimpant contre son mur, a transformé les feuilles de bambous en bancs de poissons frétillants qui se chamaillaient dans des bruits de papier d'aluminium qu'on froisse. Il s'est fait coulis sous la porte d'entrée, a ronflé dans la cheminée, a fait trembler les volets. Les mésanges se sont planquées dans les trous du mur sous la gouttière et les merles dans le coeur du grand laurier qui tanguait tandis que ses feuilles extérieures dévoilaient leurs dessous plus clairs. Ce matin, le vent s'est calmé puis il est revenu dans l'après-midi saouler tout le monde. Par contre, il n'a fait aucun dégât dans le jardin. Jusqu'à 90 km/h, je n'ai que la poubelle à remettre debout.

Lichen (Cladonia fimbriata). Jacinthe (Hyacinthus). Cloporte (Oniscide). Chenille de noctuelle. Romarin en fleur (Salvia rosmarinus). Araignée sous branche de brugnonier.

 

 

 

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Nicolas Jolivot
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